Report à 2021 pour le tournage de "Frontière(s)"
Un rideau de sapin, dense à s’y perdre le regard. Une maison, perdue au milieu de la nature. C’est dans ce cadre que vit notre héros, dans ce temps figé où la vieille horloge scande les heures, où sa vieille voiture sur le point de rendre l’âme est le lien qui le relie avec l’extérieur. C’est une mécanique en sursis, une routine qui protège autant qu’elle exclut, une éternité temporaire aux pieds de la montagne, à quelques encablures de la frontière, à quelques poignées d’arbres de l’autre versant de la vallée.
Dans l’autre sens, mue par un mouvement impérieux qui la pousse à quitter le pays pour un mystérieux rendez-vous médical, c’est une jeune femme qui apparaît à l’horizon, semblant sortie de nulle part, cheveux teints bleu, sac à l’épaule et chewing-gum à la bouche.
Sur un malentendu, ces deux personnages que tout oppose se rencontrent. Après tout, comment pourrait-il en être autrement ?
Mais de ce banal accident de la vie naîtra la perspective, un nouvel horizon. Il suffira d’une nuit pour que deux vies se croisent, s’observent et se confrontent. Que chacun prenne conscience des frontières qui les séparent. Mais les frontières ne se détruisent pas, elles se traversent…